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LE DERNIER VERRE

Mörderische Kurzkrimis

zum Französischlernen

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von Katja Retieb

PONS GmbH
Stuttgart

PONS
LE DERNIER VERRE

Mörderische Kurzkrimis

zum Französischlernen

von Katja Retieb

 

Alle in diesem Buch geschilderten Handlungen und Personen
sind frei erfunden. Ähnlichkeiten mit lebenden oder
verstorbenen Personen wären rein zufällig.

EINIGE WORTE VORAB …

Sie lesen gerne Krimis und möchten etwas für Ihr Französisch tun? Mit diesen spannenden Kurzkrimis frischen Sie Ihr Französisch auf. Die verwendete Sprache passt genau zu Ihrem Lernniveau und bietet die richtige Mischung aus neuen und bekannten Elementen.

Die fett geschriebenen und nummerierten Wörter oder Ausdrücke zeigen, dass es hierzu Vokabelangaben gibt. Mit Klick auf ein fett geschriebenes und nummeriertes Wort öffnen Sie automatisch eine Fußnote mit der deutschen Übersetzung. Von hier können Sie zur Vokabelliste für das jeweilige Kapitel springen. Mit nochmaligem Klick auf das Wort in der Liste schließt sich diese wieder und Sie gelangen zurück zum Text.

Im Anhang können Sie nochmals alle Wörter und Ausdrücke in einer alphabetischen Wortliste nachschlagen.

Viel Spaß!

Über die Autorin

Katja Retieb schreibt als freie Autorin für mehrere Verlage und Universitäten. Sie hat Romanistik und Ethnologie studiert. Ihre Liebe zur französischen Hauptstadt und zur Literatur führten sie 1999 für literarische Studien an die Sorbonne. Viele Jahre arbeitete sie fortan als Literaturwissenschaftlerin, Journalistin und Studienreiseleiterin in Frankreich und führte als Stadtführerin auf den Spuren von Dichtern und Schriftstellern durch die Metropole. 2010 erschien ihr Literarischer Paris-Stadtführer. Krimis gehören zu ihrem Lieblingsgenre.

INHALTSVERZEICHNIS

1. LA DISPARITION

2. L’IRONIE DU SORT

3. BLANCHE-NEIGE

4. LE FANTÔME DE VAN GOGH

5. AU COUCHER DU SOLEIL

6. UNE DERNIÈRE CHANCE

7. CRIME PASSIONNEL

8. VIEILLIR EN TOUTE SÉRÉNITÉ

9. JEAN ET JEANNE

10. MEURTRES DANS UN MONDE MYSTÉRIEUX

11. CHASSE AUX SORCIÈRES

12. TRÉSOR

13. LA VICTIME PARFAITE

14. LE DERNIER VERRE

FUSSNOTEN

WORTLISTE

1. LA DISPARITION

Quand Pauline Leconte a vingt ans, elle apprend que ses parents l’ont adoptée. Elle est bouleversée1 et se dispute avec eux.

— Pourquoi est-ce que vous ne m’avez pas dit la vérité ? leur demande-t-elle.

Ils lui racontent que sa vraie mère était très jeune et qu’elle était toxicomane2. C’est pourquoi elle n’était pas capable de s’occuper d’elle. Mais Pauline ne se contente3 pas de cette explication. Elle se pose des questions et veut connaître ses origines. Alors elle décide finalement de se mettre à la recherche de sa vraie mère.

À l’aide d’une association4, elle apprend que sa mère habitait dans un petit village où elle travaillait chez un vigneron5. Mais sur son père, il n’y a aucune information. La jeune fille va donc dans ce village pour trouver une réponse à ses questions. À sa famille, elle dit qu’elle part faire du camping avec sa meilleure amie Maud. Son copain Thierry est le seul qui sait où elle est. Elle fait son sac à dos et part. Le voyage l’amène au bord de la Loire, le plus grand fleuve de France. Quand elle descend du bus, elle se dirige d’abord vers la boulangerie. Elle veut savoir comment aller chez le vigneron. À l’entrée, elle voit une affiche6 où on peut lire « Jeune fille disparue7 ».

— Bonjour, Mademoiselle, ça fait plaisir de voir des nouvelles têtes au village. Vous désirez ? dit la boulangère.

— Bonjour Madame, un croissant et un pain au chocolat, s’il vous plaît. Pauline hésite8, puis, elle lui demande :

— Pourriez-vous me dire comment aller chez le vigneron ?

— Vous voulez faire une dégustation9 de notre fameux Muscadet ? dit-elle avec un grand sourire.

— Non, je suis à la recherche d’une certaine Monique Dumont. Elle a travaillé chez Monsieur Plissac, le vigneron, il y a vingt ans environ.

— Monique Dumont, laissez-moi réfléchir. Bien sûr que je la connais. Elle était employée10 chez le vigneron à cette époque. C’est vraiment tragique ce qui lui est arrivé.

— Ah bon, pourquoi ?

— Un jour, la pauvre a disparu. La police l’a cherchée pendant des mois. Finalement, ils l’ont retrouvée morte au bord du fleuve. On n’a jamais retrouvé son meurtrier11. Et maintenant, dans notre jolie région, qui est connue pour ses châteaux, il y a un nouveau drame. Regardez, dit-elle en montrant l’affiche à la porte d’entrée, encore une fille qui a disparu.

Après, la boulangère lui explique le chemin et Pauline sort. Dehors, elle commence à pleurer. La nouvelle de la mort de sa vraie mère la bouleverse.

— Mais je veux quand même en savoir plus sur elle, se dit-elle.

Elle sort donc du village et se dirige vers le vignoble12 qui se trouve sur une colline13. Tout à coup, elle entend une voiture ralentir14 derrière elle. Un homme baisse la fenêtre. De la musique sort de la voiture. Il lui demande :

— Vous allez où, Mademoiselle toute seule sur la route ?

— Je vais chez le vigneron.

— Vous allez chez Monsieur Plissac ? Je peux vous emmener, si vous voulez. Je travaille pour lui.

Pauline hésite. Mais son sac à dos pèse lourd et elle est fatiguée du voyage.

— Allez, venez. Je ne vais pas vous manger, dit-il en souriant.

— D’accord, dit-elle et elle monte dans la voiture.

Quand à la radio ils passent une chanson de Serge Gainsbourg, il monte le son15. Quel drôle de type16, se dit-elle. Bientôt, il va commencer à me faire les beaux yeux.

— Je m’appelle Manu. Je suis d’ici et je travaille depuis trente ans au Château Plissac. Ma famille est dans la vigne17 depuis trois générations. Et qu’est-ce qui vous amène ici, princesse ?

Pauline lui raconte qu’elle est venue pour chercher sa mère qui travaillait chez le vigneron, mais qu’elle a appris sa mort. Elle lui demande s’il la connaissait. Manu lui raconte alors qu’il travaillait avec sa mère dans la même équipe chez le vigneron et lui promet de lui montrer une photo d’elle quand ils arriveront. Au moment où l’information sur l’enquête18 de la jeune fille disparue passe à la radio, Manu éteint19. Ils arrivent dans la cour20 et Manu arrête le moteur. Quand Pauline descend de la voiture, un chien court vers elle…

— C’est Gustave, il est gentil, il veut seulement jouer dit Manu en se dirigeant vers la maison. Ne vous étonnez pas. Monsieur Plissac n’est pas là en ce moment. Il est parti quelques jours pour le salon21 des vignerons. Mais vous pouvez rester ici, si vous voulez. Venez, je vous montre votre chambre. Demain, je vous fais visiter le vignoble et je vous montre les photos, dit-il.

Pauline le suit dans la maison, contente de pouvoir se reposer enfin. Quand elle est dans sa chambre, son portable sonne. C’est Thierry.

— Mais tu es où exactement ? J’ai essayé toute la journée de te joindre22.

Pauline dit qu’il n’y a pas de réseau23 là-bas et lui raconte sa rencontre.

— Je vais rester au vignoble pendant quelques jours. J’ai enfin trouvé une trace24 de ma mère, tu comprends ?

— Je comprends. Mais fais bien attention à toi !

— Oui, oui… ne t’inquiète25 pas.

Madame Leconte a rencontré Maud au supermarché. Maintenant elle sait que sa fille n’est pas partie avec elle. Comme Maud n’était au courant de rien26, Madame Leconte signale la disparition de Pauline à la police. C’est la commissaire Clément qui est responsable de l’enquête. Quand elle interroge27 les parents, ils lui racontent leur dispute au moment où Pauline avait appris qu’elle n’était pas leur fille.

— Dans la plupart des cas, les personnes veulent connaître leurs origines. Je suis sûre que Pauline s’est mise à la recherche de sa mère sans vous le dire, dit la commissaire. Qui peut savoir où votre fille est partie ? Sa meilleure amie ou un petit-ami peut-être ?

Madame Leconte hésite.

— Sa meilleure amie Maud ne sait rien, mais peut-être son copain Thierry…

Finalement, elle donne le numéro de Thierry à la commissaire et lui raconte aussi le reste de l’histoire.

— Merci, vos informations me seront très utiles, Madame Leconte, dit Clément. On va sûrement la trouver.

Le lendemain, il fait beau au vignoble. Pauline a bien dormi. Elle regarde par la fenêtre et aperçoit28 Manu fumer une cigarette et prendre son café sur la terrasse. Quand il la voit, il lui dit bonjour et lui fait signe29 de descendre.

— Bien dormi, princesse ? demande-t-il quand elle arrive. Venez, je vous montre la photo de votre mère. Vous lui ressemblez30 beaucoup. Regardez, c’est elle.

Pauline s’approche31. Sur la photo noir et blanc, on voit toute l’équipe. Sa mère est souriante, Manu a raison, Pauline lui ressemble un peu. Sur la photo, sa mère semble échanger un regard complice avec un homme qui se trouve à côté d’elle sur un tracteur.

— Qui est cet homme ? demande Pauline.

— Ça, c’est une longue histoire, dit-il, tout à coup sérieux. C’est Richard. Un grand charmeur, il aimait beaucoup les femmes. Il était marié mais il a eu une liaison32 avec votre mère. Elle est tombée enceinte33 de lui, mais il n’a pas quitté sa femme avec qui il avait déjà une fille de quatre ans.

— Mais alors, c’est mon père ! s’exclame Pauline.

— Oui. Après votre naissance, Monique a voulu partir. Quand elle a disparu, on a cru qu’elle était partie, mais finalement on l’a retrouvée morte au bord du fleuve. Maintenant, vous connaissez votre histoire. Excusez-moi, j’ai du travail. À tout à l’heure.

Tandis que Manu se lève et part au vignoble avec son chien, Pauline regarde encore un bon moment la photo. Après, elle fait le tour de la maison pour découvrir l’endroit où sa mère a vécu. Curieuse, elle entre dans la cave.

— C’est bizarre. La production ne semble plus se faire ici, se dit-elle en enlevant34 une toile d’araignée35 de son nez.

Lorsqu’elle descend les escaliers, la lumière s’éteint tout à coup. Pauline entend la porte du haut se fermer. Son cœur commence à battre36. Elle entend quelqu’un descendre l’escalier.

— Inutile de te cacher, Pauline. Tu es à moi, dit la voix qu’elle reconnaît tout de suite. Elle sent juste une piqûre37 dans sa nuque38. Puis, la jeune fille s’évanouit39.

Quand la commissaire appelle Thierry, il est sur la route pour le vignoble. Il ne veut pas qu’elle soit toute seule dans cette situation. Il est étonné que la police la cherche mais il dit à la commissaire où se trouve Pauline. Lorsqu’il parle de sa rencontre avec un inconnu chez qui elle habite, la commissaire Clément se pose des questions. Elle regarde où se trouve ce village sur Internet et trouve un article concernant la disparition d’une jeune fille. Clément alerte tout de suite ses collègues sur place, monte dans sa voiture et part en direction de la Loire.

Quand Pauline se réveille, elle se trouve enfermée dans une grange40. À côté d’elle, il y a une autre jeune fille.

— Qu’est-ce qui s’est passé ? lui demande-t-elle.

La fille lui fait signe de se taire41 en montrant la porte qui s’ouvre. Manu entre et leur apporte à manger.

— Alors, vous avez déjà fait connaissance ? dit-il en apportant deux assiettes.

— Tu n’iras pas loin comme ça, dit Pauline.

— Tu ressembles vraiment beaucoup à ta mère, répond-il sûr de lui. Elle s’est révoltée aussi au début. Pourtant, je lui ai donné tout mon amour. Comment a-t-elle pu préférer votre père ! Finalement, elle a fini par me supplier42. Mais c’était trop tard ! Elle méritait43 de mourir.

Les deux jeunes filles se regardent terrifiées. Puis, Pauline demande :

— Notre père ?

— Oui, Richard était votre père. Pauline, je te présente Angélique, ta sœur. Il est resté avec sa mère, explique-t-il en montrant l’autre jeune fille. Il a rendu ta mère tellement malheureuse. Quand elle est venue me raconter qu’elle était enceinte, je lui ai proposé de l’épouser. Je t’aurais élevée44 comme si tu étais ma propre fille. J’aimais tellement ta mère. Mais elle a refusé, vous imaginez ? Maintenant, le ciel m’a envoyé sa fille. Tu es à moi, Pauline !

— D’accord, je suis à toi, dit Pauline en faisant comme si elle était d’accord. Mais laisse au moins partir Angélique. Elle ne t’a rien fait.

— Sa mère a toujours su que c’était moi qui avais tué ta mère. C’était sa meilleure amie avant. Elle venait me harceler45 parfois en disant qu’elle connaissait la vérité. Mais elle n’avait pas de preuves46. Pour qu’elle arrête enfin, j’ai kidnappé sa fille. Mais maintenant, la situation a changé et Angélique est témoin47. Elle doit donc mourir. Après, nous allons pouvoir enfin vivre tranquillement ensemble, toi et moi.

La porte se ferme à nouveau. Manu s’en va triomphant. Les deux filles se regardent.

— Je n’ai pas retrouvé ma mère mais au moins j’ai trouvé une sœur, dit Pauline en prenant Angélique dans ses bras.

Ensuite, elles commencent à chercher une fenêtre ou une autre porte pour sortir. Mais la porte de la grange est bien fermée et il n’y a pas d’autre sortie. Angélique raconte à Pauline que leur père s’est suicidé quand elle avait huit ans.

— Tu sais, il était gentil mais très triste. Il pensait que ta mère était morte à cause de lui. Et il ne savait rien sur toi.

Pauline est contente d’en apprendre un peu plus sur lui quand tout à coup, elles entendent le chien approcher de la grange. Doucement, Pauline l’appelle et glisse48 son assiette avec les restes du repas sous la porte. Attiré49 par l’odeur, Gustave commence à creuser un trou50 sous la porte. Pauline et Angélique creusent de l’autre côté.

Thierry a trouvé le chemin pour aller au vignoble. Quand il arrive, il voit Manu devant la maison. Quand il lui demande où est Pauline, Manu fait comme s’il ne la connaissait pas et envoie Thierry à un autre vignoble. Au début, Thierry est méfiant51, mais finalement, il s’en va. Au carrefour52, il voit une voiture de police. C’est la commissaire. Thierry lui fait signe de s’arrêter. Il raconte à Clément qu’il vient du vignoble mais qu’un homme l’a informé que ce n’était pas le bon. La commissaire est sceptique et veut quand même aller au vignoble interroger cet homme. Elle lui parle de la jeune fille disparue. Thierry demande s’il peut venir avec elle. Clément accepte. Il se gare et monte dans la voiture de police.

Grâce à l’aide de Gustave, Pauline et Angélique arrivent à sortir. Elles essaient de traverser la cour sans être aperçues par Manu qui est en train d’inspecter sa voiture. Elles sont presque arrivées au portail53 quand tout à coup le chien commence à aboyer54. Manu lève la tête et voit les deux filles s’enfuir55. Sans hésiter, il saute dans sa voiture. Les deux sœurs commencent à courir. Elles entendent la voiture s’approcher. Elles tournent dans un chemin étroit qui mène à la rivière. Comme Manu ne peut pas y aller en voiture, il sort et continue à pied. Les deux filles entendent le bruit de la portière de la voiture et commencent à courir encore plus vite.

Quand Clément et Thierry arrivent au vignoble, ils ne trouvent personne. Dans la grange, ils découvrent les restes d’un repas. Puis, la commissaire voit des traces de pneu56 devant la maison et décide d’aller dans leur direction. Clément et Thierry remontent donc dans la voiture. La commissaire roule vite. Quand ils trouvent une voiture avec la portière grande ouverte au bout de la route, ils descendent et suivent le chemin étroit à pied. Ils arrivent juste à temps… Angélique est déjà tombée à l’eau.

Les mains en l’air57, crie Clément.

Manu, qui était en train d’étrangler58 Pauline, s’arrête. Thierry saute dans l’eau et aide Angélique à sortir tandis que Clément menotte59 Manu.

—Vous avez eu de la chance, dit la commissaire. La recherche de votre mère vous a presque coûté la vie.

— C’est vrai, j’aurais pu mourir, dit Pauline, mais au moins j’ai trouvé une réponse à mes questions. Et puis j’ai trouvé aussi une sœur, dit-elle en montrant Angélique.

2. L’IRONIE DU SORT

Quand le SAMU1 arrive, un homme est allongé sur le trottoir devant le bar-tabac entouré de passants. Une balle2 dans le ventre, l’homme perd beaucoup de sang3 et meurt après quelques minutes. À bout de forces4, il dit seulement :

— Quelle ironie : maintenant que j’ai gagné au loto…

Peu après, le commissaire Georges Aumont et sa nouvelle collègue Aurélie Dumas arrivent sur les lieux. Pendant que l’équipe fait partir les passants, les deux policiers se dirigent directement vers la victime5. La secouriste répète ses derniers mots aux policiers.

— Vous le connaissiez ? demande Aurélie.

— Seulement de vue. Il venait régulièrement à l’hôpital. C’était un patient du Docteur Fregonas, notre oncologue.

— Alors, il avait un cancer, dit Aurélie.

Tout à coup, un passant s’approche des policiers.

— Excusez-moi, j’ai vu le monsieur il y a un quart d’heure encore au bar-tabac. C’est Monsieur Durand !